Focus salariés : Sabine Strebler, Azaé Saverne

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Pourrais-tu te présenter ainsi que ton agence ?

Je m’appelle Sabine et je suis la responsable d’agence d’Azaé Saverne. Au quotidien, nous accompagnons beaucoup de bénéficiaires en maintien à domicile. Nous travaillons avec une grande variété de handicaps, telles que la maladie de Parkinson, la maladie d’Alzheimer, la schizophrénie, la trisomie 18, le syndrome d’Asperger, la maladie de Charcot ou encore la maladie du corps de Levy.

Tu recrutes plusieurs personnes en situation de handicap au sein de ton agence, peux-tu m’en dire plus ?

Nous avons effectivement plusieurs personnes en situation de handicap avec une RQTH (Reconnaissance de qualité de travailleur handicapé) dont une personne en agence et plusieurs intervenantes sur le terrain.

Malgré les challenges inhérents à notre domaine d’activité qui nécessitent une certaine autonomie, nous avons réussi à recruter une intervenante par le biais de sa tutrice même si elle possède quelques retards moteurs et mentaux.

Elle est non seulement agréable et chaleureuse mais également très à l’écoute. Sur le terrain, elle fait preuve d’une grande humilité et d’une admirable efficacité.

Comment se passe le recrutement de personnes en situation de handicap ?

Il peut parfois être difficile d’aborder le sujet des handicaps en particulier ceux qui sont moins visibles, tels que les problèmes psychologiques ou la maladie de Crohn. Ces handicaps ne se voient pas physiquement et les intervenants hésitent parfois à les évoquer lors de l’embauche, de peur d’être désavantagés. Par conséquent, nous apprenons souvent l’existence d’un handicap au détour d’une conversation, même si la personne est déjà employée depuis un certain temps.

Cependant, je crois que c’est un sujet important à aborder et nous essayons de le faire de manière respectueuse lors de nos entretiens d’embauche. Nous voulons offrir une opportunité à tous les candidats qualifiés, quel que soit leur handicap ou leur situation.

Est-ce que vous prévoyez des adaptations de poste ?

Nous entretenons une collaboration étroite avec l’AGEFIPH (Association de gestion de fonds pour l’insertion professionnelle des personnes handicapées). Nous avions notamment apporté notre soutien à une intervenante qui avait des absences répétées en raison de son handicap. Une compensation a été convenue pour les heures durant lesquelles elle n’a pas pu travailler afin que son planning n’ait pas à être modifié. Nous avions également aménagé son planning afin qu’elle puisse travailler dans des conditions plus confortables. Ces démarches peuvent parfois sembler complexes, mais elles ont été très bénéfiques pour nous.

Nous avons actuellement un autre dossier en cours pour une de nos assistantes d’agence pour laquelle nous avons travaillé avec un ergothérapeute afin de mettre en place du matériel du bureau ergonomique. Cette démarche est importante car elle permet d’offrir un environnement de travail adapté aux besoins spécifiques de nos salariés.

Est-ce que tu encourages les autres agences à recruter des personnes en situation de handicap ?

Oui, si on peut le faire, il faut le faire ! Le handicap n’est pas quelque chose avec lequel on naît forcément : cela peut arriver à n’importe qui à n’importe quel moment de la vie. Cela ne signifie pas que la personne est obsolète ou qu’elle ne peut plus travailler.

Je suis convaincue que nous devrions tendre la main à ceux qui en ont besoin et s’engager pour le recrutement de personnes en situation de handicap. C’est pourquoi quand nous avons eu l’opportunité d’embaucher une de nos intervenantes par l’intermédiaire de sa tutrice, nous avons saisi cette chance ! Même sur des petits plannings, chaque geste compte pour aider les personnes en difficulté. Nous pouvons tous en avoir besoin un jour ou l’autre.

Dans le secteur des services à la personne, je suis persuadée que les personnes atteintes de handicaps légers peuvent tout à fait effectuer leur travail sans problème. Puisque chez Azaé nous avons la possibilité d’adapter les plannings pou répondre au besoins des salariés, je pense que le jeu en vaut vraiment la chandelle !